Déjà réduite de moitié en 2021, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) va purement et simplement disparaître. Rappelons qu’elle est due par les cabinets imposables à la cotisation foncière des entreprises (CFE) dont le chiffre d’affaires hors taxes excède 500 000 €, quels que soient leur statut juridique et leur régime d’imposition, sauf exonérations.
Une fin progressive
La fin de la CVAE est programmée sur 2 ans. Ainsi, en 2023, elle est diminuée de 50 %, avant d’être totalement supprimée à compter de 2024.
Rappel : la CVAE est, avec la CFE, l’une des deux composantes de la contribution économique territoriale (CET).
À noter que les cabinets dont la CVAE de l’année précédente (N-1) a excédé 1 500 € sont tenus de verser deux acomptes, chacun égal à 50 % de la CVAE due au titre de l’année N. En conséquence, la CVAE servant au calcul du montant des acomptes dus au titre de 2023 tiendra compte de la diminution de 50 %.
Adaptation du plafonnement
Corrélativement à cette suppression, le taux du plafonnement de la CET, jusqu’à présent fixé à 2 % de la valeur ajoutée, est abaissé, au titre de 2023, à 1,625 %. Et à partir de 2024, ce taux, qui ne concernera plus que la CFE, s’établira à 1,25 %.
Rappel : lorsque la CET dépasse un certain pourcentage de la valeur ajoutée produite par le cabinet, cet excédent peut donner lieu à un dégrèvement (« le plafonnement »). Pour en bénéficier, le cabinet doit en faire expressément la demande.
Les obligations déclaratives
Les cabinets devront souscrire pour la dernière fois, au plus tard le 18 mai 2024, au titre de la CVAE 2023, le formulaire n° 1330-CVAE servant à déclarer l’effectif salarié et le montant de la valeur ajoutée, ainsi que, au plus tard le 3 mai 2024, la déclaration n° 1329-DEF permettant la liquidation définitive de la CVAE 2023, accompagnée, le cas échéant, du versement du solde correspondant.
Art. 55, loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022, JO du 31
Crédit photo: Andranik Hakobyan