Le gouvernement vient de publier le . Un guide d’une vingtaine de pages qui vise à identifier les mesures que les cabinets doivent mettre en place afin de protéger la santé des salariés de retour dans leurs locaux.
Ce document rappelle les mesures barrières et de distanciation physique que l’employeur doit faire respecter à ses salariés ou instaurer dans le cabinet comme se laver régulièrement les mains, ne pas se serrer la main ni se faire la bise, garder une distance d’un mètre, aérer toutes les 3 heures les pièces fermées pendant 15 minutes, désinfecter régulièrement les objets manipulés et les surfaces, etc.
Important : l’employeur doit d’abord privilégier des mesures de protection collective contre l’exposition au conoravirus comme le télétravail, la mise en place d’un espace minimal par personne, l’instauration d’horaires décalés ou encore la gestion des flux de circulation. S’il s’avère que ces mesures ne sont pas suffisantes pour protéger les salariés, il peut alors les compléter par des équipements de protection individuelle comme le port du masque ou de lunettes.
Un espace minimal de 4 m2 par personne
Le gouvernement préconise des recommandations en termes de « jauge par espace ouvert » afin de garantir une distance physique minimale d’un mètre. Ainsi, chaque personne présente en même temps dans un même espace, qu’il s’agisse de salariés, de clients, de fournisseurs, etc. doit bénéficier d’un espace personnel d’au moins 4 m2. Sachant que le port du masque doit être mis en place si cet espace ne peut pas être garanti.
Afin de calculer le nombre de personnes pouvant être présentes simultanément au même endroit, l’employeur doit tenir compte de la surface résiduelle de cet espace, c’est-à-dire de la surface effectivement disponible, déduction faite des parties occupées. Le gouvernement estime ainsi que cette surface est d’environ 80 % de la surface totale pour un bâtiment de bureaux.
Exemple : le gouvernement donne l’exemple d’un open-space de 700 m2 comprenant 50 bureaux de 2 m2 chacun, nécessitant, en plus, 2 m2 au sol pour que le salarié puisse travailler, des armoires comptant pour 1,5 m2 par bureau, une salle de réunion de 100 m2, trois salles d’isolement de 30 m2 chacune et un espace de circulation de 100 m2. La surface résiduelle est de 135 m2 calculé comme suit : 700 – 4 x 50) – (50 x 1,5) – 100 – (3 x 30) – 100. Cet open space peut donc accueillir 33 personnes en même temps (135 m2 / 4 m2).
La gestion des flux de circulation
L’employeur doit organiser la circulation des salariés et des tiers (clients, fournisseurs, prestataires, etc.) afin que soit respectée une distance minimale d’un mètre entre chaque personne. Des règles qui doivent être instaurées non seulement dans les lieux clos (vestiaires, ascenseurs, couloirs, escaliers, cafétérias, etc.), mais également dans les espaces ouverts comme les parkings.
Pour cela, l’employeur peut, par exemple, aménager les horaires des salariés pour éviter les arrivées simultanées, mettre en place des marquages au sol, favoriser la prise de rendez-vous, échelonner les pauses pour éviter les regroupements de personnes, instaurer un sens de circulation, laisser les portes ouvertes dans la mesure du possible, etc.
La prise en charge des personnes symptomatiques
L’employeur doit impérativement rappeler à ses salariés de ne pas venir sur les lieux de travail s’ils présentent des symptômes du coronavirus (toux, fièvre, difficultés respiratoires, perte d’odorat, etc.) ou s’ils ont été en contact étroit avec une personne malade.
À noter : le gouvernement interdit aux cabinets d’organiser des campagnes de dépistage du Covid-19 pour leurs salariés et déconseille la prise de température à l’entrée du cabinet.
Il est également conseillé à l’employeur de rédiger, en collaboration avec le médecin du travail, une procédure de prise en charge des personnes symptomatiques prévoyant notamment de :
– les isoler dans une pièce dédiée ;
– en l’absence de signe de gravité, les inviter à rentrer chez eux et à contacter leur médecin ;
– en cas d’urgence, appeler le Samu ;
– nettoyer les espaces ayant pu être contaminés ;
– identifier les personnes ayant été en contact avec les personnes malades.
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