Pour favoriser la mise en place du dialogue social et la conclusion d’accords au niveau du cabinet, la loi Travail du 8 août 2016 a instauré une formation au profit des employeurs. Et ce, afin qu’ils acquièrent des connaissances techniques sur les thèmes abordés lors des négociations collectives. Les conditions d’application de ce dispositif viennent d’être précisées par décret.
À noter : cette mesure bénéficie également aux salariés, aux représentants des salariés et des employeurs, aux magistrats, etc.
Qui est concerné par la formation ?
Tous les employeurs peuvent, quel que soit leur statut (professionnel libéral, artisan, commerçant…), participer à une formation sur le dialogue social. Cette formation devant nécessairement être commune, c’est-à-dire regrouper des employeurs et des salariés, ou leurs représentants respectifs, sur un même site.
Qui prend en charge la formation ?
Les formations suivies par les professionnels libéraux sont financées par le FIF-PL (Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux).
Quant aux salariés, ils peuvent suivre une formation sur le dialogue social dans le cadre soit du congé de formation économique, sociale et syndicale, soit du plan de formation.
Quel est le contenu de la formation ?
Il appartient à l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle de définir, via un cahier des charges, les thématiques abordées lors de la formation. Ces thématiques devant porter, en particulier, sur les questions économiques et sociales, la dynamique de la négociation et son environnement juridique.
En complément : les cabinets et les branches professionnelles peuvent prévoir eux-mêmes, par le biais d’un accord collectif, le contenu de formations communes sur le dialogue social, les modalités de leur financement et les conditions dans lesquelles elles sont dispensées.
Art 33, loi n° 2016-1088 du 8 août 2016, JO du 9